Une des choses les plus insupportables de notre brève existence est l’oubli, la disparition de notre mémoire des lieux et des gens qui ont cessé d’exister. Ces personnes que nous ne connaissions pas, nous les avons vues et côtoyés tous les jours au zinc d’un bar, dans la rue ou en photo. Pour lutter contre cette disparition des visages et de leurs souvenirs dans notre mémoire j’ai commencé a photographier des lieux presque morts, moribonds, mais qui me parlaient, où mon imagination pouvait vagabonder…rêver et faisait surgir des êtres qui ne s’étaient pas totalement évanouis….qui résistaient encore pour rester dans nos rétines en tous cas qui impressionnaient la pellicule de mon appareil photo..
Certaines images correspondent à des rêves avec leurs histoires bizarres et d’autres seraient comme un repérage pour futur escapades nocturnes.
Nouveau rêve non élucidé!
Un salon qui s’effrite. Un corbeau qui cherche à fuir. Des crânes sur un tapis qui chantent une litanie qui t’empêchent de te réveiller. Une âme morte qui essaye de raconter une histoire dans une langue oubliée. On n’est pas dans un conte de Borges…nous sommes dans un monastère du Lubéron.
Nouveau rêve
Je me retrouve à Paris en 1900. Je suivais discrètement une jeune dame très élégante qui rentre dans un bel immeuble. Elle se retourne plusieurs fois comme pour être sûre que je suis toujours là. Mais là mon sourire se change en angoisse car une fois dans la chambre je me rends compte que la fille est somnambule et que le vent se lève ainsi que les murs se décrépitent à toute vitesse et qu’on va être happé par un trou qui vient d’apparaître dans le mur.
The Black hole!