Ciao bella ciao
Documentaire de 1998
durée de 78 mn
Producteur: José Luis Aguirre
Réalisateur- auteur Jorge Amat
co-scénaristes: Nata Rampazzo et Yann Moulier Boutang
Protagonistes: Oreste Scaltzone, Toni Negri, Andréa Morelli, Nanni Ballestrini, Pino Mitrani, Gianfranco Pancino, Anna Soldati, Paolo Persichetti, Alexandre Adler, Bifo, Paola de Luca, Nathalie Simonot.
Image: Diane Barratier, son Sylvain Girardeau, Monteuse: France Langlois.
Pourquoi Toni Negri s’est-il livré à la police italienne le 1er juillet 1997, mettant fin à sa liberté après 20 ans d’exil alors qu’il n’est ni un assassin ni un escroc de la finance internationale ? Pourquoi Sofri et Négri sont-ils toujours en prison ? Pourquoi, malgré le « Marché commun », la liberté des frontières, ne voyagent-ils pas comme tout le monde ? Ils ne sont ni des réfugiés politiques ni des immigrants comme les autres. Ils sont les naufragés des années « gauchistes » (1970 à 1980) en Italie ; ils ont peut-être perdu « la guerre » mais pas leurs idéaux. Ces Italiens ne peuvent encore aujourd’hui, 20 ans après, rentrer dans leur pays sans risquer d’être enfermés et de subir de longues années de prison. Depuis le 1er juillet 1997, ils font la une des journaux car l’un d’entre eux, Toni Negri, est rentré dans son pays pour y être incarcéré… Par ce geste médiatique, il lutte contre l’amnésie pour l’amnistie !
Mots clés: Histoire, droits de l’homme, Exil, Italie, Les années de plomb, Justice, prison, révolution, engagement.
Depuis 1848, la France est une terre d’asile pour les réfugiés politiques. Coups d’Etat ou Seconde Guerre mondiale, des opposants venus du monde entier ont tenté de refaire leur vie dans notre pays. Ainsi lorsqu’en août 1981, le nouveau Président de la République, François Mitterrand, réaffirma dans un discours sa volonté que la France reste une terre d’asile, plusieurs centaines de militants italiens d’extrême gauche émigrèrent sur le territoire français. Depuis, leur situation ne s’est clarifiée ni en Italie, où ils sont toujours condamnés, ni en France, où ils ne sont pas considérés comme réfugiés politiques et doivent se contenter d’un statut « d’asile territorial de fait ».
Ainsi lorsqu’en août 1981, le nouveau Président de la République, François Mitterrand, réaffirma dans un discours sa volonté que la France reste une terre d’asile, plusieurs centaines de militants italiens d’extrême gauche émigrèrent sur le territoire français. Depuis, leur situation ne s’est clarifiée ni en Italie, où ils sont toujours condamnés, ni en France, où ils ne sont pas considérés comme réfugiés politiques et doivent se contenter d’un statut « d’asile territorial de fait ».
Journal Liberation: 27 janvier 1999
«Moi, Toni Negri, je veux l’amnistie, non l’amnésie.» En choisissant
de retourner en Italie, après vingt ans d’exil en France, et donc de se retrouver en prison, le fondateur de Potere Operaio (Pouvoir ouvrier) souhaitait rappeler l’exil en France de centaines de militants italiens. Quelques milliers de réfugiés au début des années 80 (dites «les années de plomb» en Italie), ils sont aujourd’hui encore deux cents. Quelle est leur situation? Comment ont-ils vécu l’exil? Quel regard ont-ils aujourd’hui sur leur engagement d’alors? C’est à une dizaine de ces ex-militants que Jorge Amat est allé poser ces questions.”



Toni Negri à la prison de Rebibbia (Rome)

Paolo Persichetti 1998

Anna Soldati 1998

Oreste Scaltzone 1998

Cesare Battisti 1998