Poème d’Hubert Haddad mis en image par Jorge Amat
tous les cœurs sont orphelins
âme tu es l’unique obstacle à la matière
archet grinçant aux voutes stellaires
tandis que les anges laissent courir leurs doigts
sur l’échelle musicale
dormez enfants sans lieu
la tête sur un fragment d’étoile
vous rêverez de Jacob et du Puits du serment
l’échelle est une harpe vaste comme les cieux
le soleil se lève sur les images pieuses
ces tableaux d’obscure lumière où nichent
des yeux de chair
qui suis-je, filles de l’entendement
les racines de l’air pourrissent autour de moi
tout pays m’est étranger comme au revers des lunes
qui suis-je, filles de l’entendement
les racines de l’air pourrissent autour de moi
tout pays m’est étranger comme au revers des lunes
tous les cœurs sont orphelins
âme tu es l’unique obstacle à la matière
archet grinçant aux voutes stellaires
tandis que les anges laissent courir leurs doigts
sur l’échelle musicale
dormez enfants sans lieu
la tête sur un fragment d’étoile
vous rêverez de Jacob et du Puits du serment
l’échelle est une harpe vaste comme les cieux
le soleil se lève sur les images pieuses
ces tableaux d’obscure lumière où nichent
des yeux de chair
qui suis-je, filles de l’entendement
les racines de l’air pourrissent autour de moi
tout pays m’est étranger comme au revers des lunes
j’erre sans fin sous les feux tournoyant
où sont tissées avec une science d’araigne
les grandes broderies de la réalité